Qu’entendons-nous par technologie ?

« Tech » est une abréviation courante pour des machines digitales et des objets et industries high-tech, comme les ordinateurs, les avions ou la biotechnologie. 

Cependant, le terme technologie a une définition plus précise : Une technologie est une série de techniques utiles, rassemblées dans un système de façon continue dans le temps -souvent sous une forme physique. Par cette définition, il devient clair qu’en réalité, toutes sortes de technologies font partie de notre vie quotidienne. Les vélos et les vêtements sont des technologies, de même que la rotation des cultures, les armes à feu ou l’énergie nucléaire. 

Dans cette perspective, nous pouvons voir clairement que les technologies ont des conséquences sur le bien commun – qui peuvent être positives ou négatives. Par conséquent, les technologies doivent être évaluées. 

Pour évaluer de façon effective les technologies, notre définition des technologies doit rejeter l’hypothèse commune que les technologies sont des outils neutres, et qu’elles seraient uniquement des objets ou des processus qui nous permettent de résoudre des problèmes ou de réaliser quelque chose. 

Nous constatons que les technologies ont souvent des conséquences politiques, et que les relations de pouvoir sont souvent incidemment (et parfois intentionnellement) construites dans des systèmes technologiques et dans les appareils « tech » qui vont avec, ce qui pourrait cristalliser les injustices sociales ou mettre en danger les écosystèmes. 

Voici des exemples de technologies : 

Pour notre guide de réflexion sur la technologie, écoutez le podcast du Group ETC

Questions:

Voici quelques questions clés qui doivent être posées lors d’un processus d’évaluation technologique : 

Q : Quelles personnes, quels organismes non-humains et quels écosystèmes pourraient être affectés par une possible technologie ? Quels sont leurs besoins ? 

Q : Comment les communautés peuvent-elles être impliquées dès le début dans un processus de consentement préalable, donné librement et en connaissance de cause, concernant les développements et déploiements potentiels de cette technologie ? 

Q : Qui pense être gagnant – et qui pourrait être perdant – dans un futur dans lequel une telle technologie serait développée et finalement appliquée ? Est-ce que les conditions sociales et écologiques s’en trouveraient améliorées ou détériorées ? 

Q : Quelles sont les incertitudes autour des connaissances de ce domaine scientifique et technologique ? 

Q : Quels sont les ensembles pertinents de connaissances et de savoirs accumulés ? 

Q : Y-a-t-il d’autres moyens d’obtenir ce que la technologie promet d’atteindre (y compris des pratiques sociales et d’autres moyens qui n’impliquent pas cette technologie) ? Ces moyens ont-ils été suffisamment envisagés ? 

Les formes participatives d’évaluation technologique visent à trouver des façons de répondre à ces questions, en amenant au centre des discussions les expériences vécues, les connaissances et le savoir de personnes ordinaires– notamment des ouvrier.ère.s, des peuples autochtones, des paysan.ne.s, particulièrement des femmes, des personnes en situation de handicap et d’autres groupes qui souffrent d’oppressions. La Recherche Action Participative est une approche qui est souvent utilisée avec cette intention.

Pourtant, il y a d’autres formes d‘évaluation technologique, comme celles entreprises par les parlements nationaux (souvent appelées évaluations technologiques parlementaires), exclusivement par des expert.e.s (comme des universitaires ou des scientifiques gouvernementaux) ou avec la participation de citoyen.ne.s qui collectent bénévolement des données pour les expert.e.s (Sciences Citoyennes – voir glossaire). 

Pourquoi avons-nous besoin d’évaluation technologique ?

Comment les technologies sont-elles évaluées ?

Plateformes d’evaluation technologique régionale